TOULOUSE
C’est ainsi que vivent les compositeurs au 18ème siècle : ils sont des domestiques, attachés à une grande maison, et composent sur commande, avec bien des contraintes imposées par le goût de leur employeur. Haydn aura la chance d’œuvrer pour un noble très libéral, qui le laissera voyager et composer à sa guise. Mozart connaîtra l’adversité et les humiliations. Sans ce parcours difficile, sa musique eut-elle été aussi tourmentée ? Aussi inspirée ? Car c’est bien cela qui distingue Mozart des compositeurs classiques de son temps : derrière la beauté de la mélodie, derrière la pureté des formes, partout se cachent l’emportement et parfois même la fureur.
La si célèbre 40ème symphonie n’est ni « gentille » ni « sage ». Elle est un cri de douleur qui pour se rendre acceptable prend un visage aimable. Écoutez Mozart avec attention, et rapidement vous direz comme Reynaldo Hahn qu’il y a de petites phrases musicales que vous n’aimeriez pas rencontrer la nuit au fond d’un bois !
W.A.MOZART (1756-1791) – Symphonie no.40 en sol mineur, KV 550
W.HERSCHEL (1738 – 1822) – Symphonie pour cordes no.8 en Ut mineur
W.A.MOZART (1756-1791) – Symphonie no.41 en ut majeur, KV 551 « Jupiter »
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