BEZIERS
L’Ensemble Sequentiae, sous la direction de Mathieu Bonnin, célèbre ses 10 ans avec l’œuvre qui a marqué sa première décennie: le Stabat Mater de Dvořák.
Intimement liée à la tragédie familiale qui touche Anton Dvořak, la perte de sa fille nouveau-née, l’auteur compose une première version de l’œuvre entre le 19 février et le 7 mai 1876. Cette version est confiée à quatre solistes, un chœur et un piano et Dvořák met l’œuvre de côté sans aborder l’orchestration. Par la suite, l’artiste perd ses deux autres enfants à quelques semaines d’intervalle, sa fille Růžena le 13 août et son fils ainé Otakar le 8 septembre 1877. C’est alors qu’il reprend le manuscrit abandonné l’année précédente. Il rajoute trois mouvements (les numéros 5, 6 et 7) et orchestre l’ensemble de l’œuvre entre octobre et novembre 1877. Le compositeur a dépassé sa propre souffrance pour donner une œuvre empreinte d’émotion jaillissante et spontanée.
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