Etang de Bages et réserve Ste-Lucie
PKR 28.8
Le canal de la Robine traverse une zone préservée au milieu des étangs de Bages et de la Réserve Naturelle de Sainte-Lucie. Un chemin de halage permet de marcher ou de pédaler dans cette nature préservée.
L’ensemble formé par l’étang de Bages (appelé également étang de Sigean) et de l’Ayrolle est représentatif de l’histoire de la plaine côtière Languedocienne.
Les caractéristiques des étangs Languedociens en font des lieux entre la terre et la mer utilisés dès l’antiquité pour leur qualités défensives (humaines et naturelles). Elles servent d’abris à de nombreuses activées en relation notamment avec le commerce maritime et terrien.
Le territoire compris entre l’ancien lit de la rivière Aude au nord de Narbonne (actuel canal de la Robine) et l’étang de Bages voit le peuplement de la colline de Montlaurès pendant la protohistoire, la fondation de la ville de Narbonne et la construction de villas pendant l’époque romaine. Les aménagements portuaires sur l’étang sont considérés comme les plus importants de l’empire romain après celui d’Ostie non loin de Rome. Des traces archéologiques de ces installations ont été mises à jour dans les environs de la Nautique et du domaine de Mandirac.
En 1316, l’Aude en crue ravage la ville de Narbonne et se détourne vers le Nord. Privés de son débouché sur la mer, les Narbonnais aménagent l’ancien cours de l’Aude en canal. D’une trentaine de kilomètres, ce canal de la Robine joint l’Aude au grau de la Nouvelle à travers les étangs.
Pour cause d’envasement, les activités commerciales de Narbonne en direction de la mer périclitent.
Il faut attendre la fin du XVIIème siècle et le projet de Vauban mené par son ingénieur Antoine de Niquet pour que Narbonne dispose de nouveau d’un débouché sur la mer à travers le canal de la Robine qui reprend l’ancien tracé de l’Aude et serpente entre les étangs.
Au débouché de l’étang avant d’arriver à Port la nouvelle, le canal contourne la colline de sainte Lucie par le nord jusqu’à l’écluse simple du même nom sur laquelle un pont amovible permet l'accès à l’île.
L’île Sainte Lucie qui sert de carrière à l’antiquité disposait probablement d’un port. Elle est mentionnée pour la première fois dans l'histoire en 881, pour la construction d’une ancienne chapelle dont des vestiges sont encore visibles en contrebas du roc Saint Antoine.
Au XIIème siècle, les archevêques de Narbonne deviennent propriétaires du domaine et construisent l’actuel domaine de Sainte Lucie à partir du XVIIème siècle. Il est un temps un couvent, puis une exploitation agricole et un relais de chasse. Composé de cinq bâtiments, il présente un fort intérêt architectural et constitue un élément marquant du paysage de l’île.
D’une superficie de 825 hectares, la réserve naturelle de Saint Lucie est formée de trois entités écologiques :
- L’ile de Sainte Lucie proprement dite
- Les anciens salins de Sainte Lucie
- La plage de la vielle Nouvelle
Le site est soumis à un climat méditerranéen chaud et sec avec des épisodes parfois extrêmes, voire violents tels que des sécheresses, des pluies importantes et des tempêtes.
Il abrite également de nombreuses espèces animales et végétales.
Un site géré par Voies navigables de France en lien avec les membres de l’Entente
pour le canal du Midi et leurs opérateurs touristiques